Jour 6 : Mardi 11 septembre : En route vers Myvatn

A : Borðeyri                  D : Akureyri
B : Siglufjörður             E : Goðafoss
  C : Dalvík                      F : Reykjahlíð


Nous nous réveillons vers 7h00 et la neige a fondu, du moins suffisamment pour reprendre la voiture.




On roule un peu jusqu’à une aire de pique-nique (je suis toujours en pyjama pour conduire, c’est ça qu’est bon en Islande) où on peut se mettre à l’abri dans un cabanon – évier (oui oui) pour faire chauffer de l’eau pour un café.





On reprend ensuite la voiture jusqu’à Siglufjörður, qui est enneigée, pour se faire à manger. Cette fois c’est royal : aire de camping en plein milieu de la ville avec douche, WC, évier, c’est jour de fête et on décide de tenter des œufs avec du bacon (qu’on appelle alors pompeusement un brunch, mais bon faut pas déconner), agrémentés d’une petite soupe thaï . On est tout foufous de manger ça, digne de Koh-Lanta.



On se dirige alors vers Akureyri, il y a beaucoup de route ce jour car le Nord-Ouest (si ce n’est les fjords du Nord-Ouest, c’est-à-dire l’appendice avec plein de fjords, qu’il y a au N-O de l’île, et qu’on a décidé de ne pas faire même si apparemment c’est magnifique, faute de temps : ça aurait fait faire énormément de route car toutes les routes suivent chaque fjords, donc c’est extrêmement long et fastidieux) est réputé pour être la partie la moins intéressante de l’Islande. Les Islandais ont même une petite blague locale sur cette région : les seuls touristes qui s’arrêtent dans le Nord-Ouest sont ceux qui se font arrêter par les flics pour excès de vitesse.

Juste avant d’arriver à Akureyri, nous avions prévu de faire une petite rando, pour aller sur la « Presqu’île des Lutins » (oui oui), donc forcément ça nous tentait bien, mais en s’approchant on se dit qu’il y a grandement moyen que ce soit compromis à cause de la neige. Effectivement on se dirige vers le point de départ de la rando sur une piste en graviers qui part de Dalvik (petite ville au nord d’Akureyri) sur 15-20km. Un peu de neige/glace sur la route mais ça va encore, mais évidemment 5km avant l’arrivée, il y a un gros tas de neige qui n’a pas été enlevé, demi-tour direction Akureyri.


Enfin arrivés à Akureyri, on se fait une grosse pause là bas : achat de cartes postales et arrêt dans une boulangerie où on prend un gros café pour tenir la fin de la route. C’est une petite bourgade avec plein de consanguins, une église chelou, un resto qui vend du steak de baleine à 25€.


Un Monopoly Akureyri, quand tu vois la gueule
de la ville, tu te dis que c'est le pompon !

Reykjavik
Akureyri
Stykkisholmur
Pour les églises chelou en Islande il faut dire qu’ils sont les spécialistes. La plupart des Eglises sont très modernes et du coup ont des architectures plutôt improbables. Outre celle de Reykjavik (cf. jour 2), celles de Stykkisholmur, d’Akureyri et de Klaustur étaient particulièrement originales (et moches, il faut bien le dire) :


Kirkjubæjarklaustur

Les deux Français du premier camping nous avaient d’ailleurs conseillé le resto et on était bien tentés par le steak de baleine, mais il est beaucoup trop tôt pour aller au resto et on se dit qu’on a encore le temps de faire de la route jusqu’au lac Myvatn et Asbyrgi, région où on a prévu de passer 3 jours parce que d’après les guides ça a l’air double super (d’après le Lonely Planet c’est « l’Islande comme vous vous attendiez à la voir »).



Nous nous arretons à Godafoss, petite cascade sympathique où nous découvrons le van escargot (fantastique, nous sommes très jaloux). Il s’agit d’une petite camionnette pour deux aménagée à l’arrière pour y dormir, donc bien pratique vu le prix des guesthouses, et surtout décorée avec un escargot peint sur la carrosserie, superbe !


  

Plus on s’approche du lac Myvatn et Reykjahlíð (la ville au bord du lac à la population mirobolante de 187 habitants !) plus il y a de neige : il y a facile 30 à 50cm de neige sur tout le tour du lac, les montagnes et le volcan autour sont tout blancs… C’est très beau mais ce n’est pas tout à fait ce qu’on s’attendait à voir. Ce lac est en effet censé être plein de couleurs, avec des paysages magnifiques…




Arrivés à destination, on se dit que le camping est à exclure et que même une nuit dans la voiture ça va être compliqué, donc on trouve une guesthouse dans le Lonely Planet, qui est en fait le camping de Reykjahlíð, qui offre aussi des chambres en dur. La description fait un peu rêver : c’est censé être des petits bungalows individuels avec vue sur le lac, résultat on se retrouve dans un grand bâtiment en préfabriqué (au bout d’une route enneigée où on ne peut pas approcher la voiture), dans des chambres très spartiates, avec 5 petits lits superposés pour le nôtre.



Il est encore tôt et nous décidons de faire une dernière balade avant la nuit à côté deReykjahlíð. Le paysage est tout blanc, beaucoup de vent, il se met à neiger. Arrivés à la zone de rando, on ne voit pas le parking, pas le tracé, on ne sent que l’œuf pourri venant des vapeurs de souffre. On se gare vite fait, on fait un tour à coté de petits tas de pierres qui crache de la fumée. On cherche les marmites de boue bouillonnante promis par le Lonely, mais rien.




On repart direction l’auberge et là c’est le drame. A deux doigts de franchir le col, la voiture patine et s’arrete en pente sur la neige, en plus à moitié en travers de la route. Impossible de repartir, il commence à faire nuit, il neige, genial !

Nous arretons un gros 4X4, un couple de suisses qui nous aide à pousser la voiture. Avec l’aide de 2 autres personnes (camionneur local et un bucheron islandais flippant). On pousse tous derrière tandis que le bûcheron chope la voiture juste au-dessus de la roue sur le côté pour la faire repartir dans le bon sens. C’est reparti !

Danychou me rejoindra dans la voiture monté sur la boule de remorque du 4X4 des suisses.

Arrivés à l’auberge, panne d’électricité, c’est le pompon, on se dit que ça fait sacrément chier d’avoir lâché 7.500 isk pour ne pas pouvoir utiliser la cuisine, ne pas avoir de lumière, ni de chauffage, ne pas pouvoir prendre de douche…

Une francaise nous apprend que cela est du à la tempete de neige de la veille, qu’il y a déjà eu plusieurs pannes, dont une qui a duré toute la nuit (et notamment pas de chauffage). Apparement ils n’ont jamais vu un temps aussi pourri si tot dans l’année depuis 50 ans ! Il y a 2 jours il n’y avait pas un brin de neige et là, la route principale est bloquée, on ne peut donc plus continuer notre chemin. On croise les doigts pour que demain la route soit débloquée pour que l’on puisse vite se barrer de cet enfer blanc. C’est joli mais bon ça reste un paysage enneigé comme on peut en voir ailleurs, c’est pas vraiment ce qu’on était venus voir, et du coup c’est compliqué de faire de la rando quand tu as 40cm de neige (et des chaussures pas imperméables me concernant, youpi !)

Apres un super repas ; soupe, œuf, bacon, nous faisons la connaissance du baroudeur et prétentieux, mais surtout tres bavard Arnaud le cycliste, bruxellois de son état, qui était en Islande depuis plus d’un mois, et se faisait un petit trip en vélo (le fou !) après avoir passé plusieurs années sur un trip en Amérique Latine. Il nous parle sans discontinuer pendant une grosse demi-heure, sans qu’on puisse en placer une, c’est plutôt intéressant, mais au bout d’un moment faut pas déconner !






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire