Jour 11 : dimanche 16 septembre : Skaftafell

Parc national du Skaftafell



Ce jour-ci nous avons décidé, car c’était chaudement recommandé par le Lonely Planet (on te retient !) d’aller faire une rando sur les glaciers. Donc évidemment on n’allait pas partir faire ça tout seuls, sans matos et surtout sans les compétences nécessaires. Le Lonely Planet recommandait donc une agence qui organisait ça au départ du Skaftaffel moyennant finances. Ca fait environ 65€ par personne, donc une grosse somme, mais on se dit que ce sera la folie du séjour et qu’on ne fera sûrement pas ça ailleurs.

On se lève donc vers 8h pour aller choper la rando qui commence à 9h. Nous déboursons nos 21.000 kr (ça pique !) pour 4h de rando. Notre guide a l’air complètement décalqué, il nous raconte qu’il n’a pas dormi de la nuit parce qu’il s’est maté tous les Alien, rassurant. Il nous demande d’où on vient, on lui dit de France, puis quelques minutes plus tard il nous demande si à Venise il faut un permis pour faire du bateau ou si tout le monde peut en faire. Je prends un air interdit devant l’incongruité de sa question et lui dis que je ne suis jamais allé à Venise, et il me dit « Ah mais je croyais que vous veniez de Venise ! », sachant que juste avant il nous avait demandé quelles langues on parlait et qu’on lui avait répondu Français et Anglais… Donc bien bien à l’ouest.

Les groupes vont normalement jusqu’à 8 mais nous avons de la chance et il n’y a que 5 personnes dans le nôtre, les trois autres étant… des Français. On prend donc un mini-bus qui nous amène au pied du glacier, on s’équipe de crampons, casque, baudrier, piolet et on est partis.

 

 





On est d’abord initié à la marche avec crampons, mine de rien ce n’est pas évident. Déjà il faut marcher les jambes un peu écartées pour ne pas accrocher son bas de pantalon, nous on avait déjà un peu pourri le nôtre, là on l’a achevé. 









On se balade sur le glacier, c’est sympa mais pas non plus foufou surtout que le guide a l’air de nous prendre pour des handicapés finis, genre dès qu’il y a une montée un chouïa raide, il nous fait 3-4 marches sur la glace avec son piolet, il y a des passages encordés (ou le guide doit vérifier un à un tous les points d’attache de la corde sur la glace car ça a pu fondre dans la nuit) alors que ça ne semble pas si dangereux/pentu que ça.


 




Bref en tout et pour tout ça aura duré 3h30, transports en minibus compris, ça fait vraiment chier quand on t’annonce 4h et que tu lâches un rein pour faire ça…

"J'ai la désagréable impression de m'être fait entuber"

Nous sommes donc de retour vers 13h, on mange au camping. Petite minute culturelle : voici comment se prononce le nom du volcan qui a emmerdé toute l'Europe il y a quelques années et que personne n'arrivait à prononcer :



Nous décidons de faire une petite rando en ce début d’après – midi, pour le coup c’est l’autoroute de la rando, accessible aux fauteuils roulants, c’est dire.

En fait il s’agit juste d’aller depuis le camping au glacier du Skaftaffelsjökull. Nous rentrons ensuite par un autre chemin, en coupant par le champ de lave, où Charlotte fait l’autiste finie à casser toutes les petites pierres qui sont fendillées sur le chemin (ben pourquoi pas ?).




On s'amuse aussi beaucoup à essayer de casser des petits icebergs avec des caillous :



C'est gagnéééé !
Nous glandons un peu dans la cafétéria du centre des visiteurs (qui coûte un bras, soit-dit en passant, exemple; le petit bol de soupe à 6 euros!), en particulier pour organiser notre programme des jours à venir, qui a bien sûr été largement chamboulé par la météo capricieuse subie à Myvatn.


Nous mangeons ensuite à nouveau au camping et rencontrons à cette occasion un couple de Belges (francophones) qui viennent d’arriver au Skaftaffel. On dirait les mêmes que nous : ils trouvent tout trop cher, grugent les campings (c’est vrai que c’est assez facile, en général il n’y a quelqu’un que le matin à la réception, donc tu plantes ta tente et tu vas payer le matin, mais il suffit de se barrer très très tôt et le tour est joué), et sont désespérés par la bouffe islandaise, et surtout par leurs bières, il faut dire qu’à ce niveau ils doivent être perdus avec la Viking en carton qui coûte 3 fois plus cher que leurs bières belges.

Le mec est fasciné par notre sauce barbecue car « ça fait quelque temps qu’on n’en trouve plus en Belgique ». Nous retournons au même endroit que la veille, près du camping, pour une nouvelle nuit dans la voiture.






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