Jour 5 : Lundi 10 septembre : Snæfellsnes

A : Arnarstapi
B : Stykkishólmur
C : Borðeyri
Finalement la nuit dans la voiture n’a pas été si horrible que cela, malgré le vent qui continuait à faire bouger la voiture, et le froid.




Lever vers 7h30, petit déjeuner frugal, pas moyen de faire chauffer de l’eau pour un café avec le vent.



Nous faisons un tout petit peu de voiture pour rejoindre Arnarstapi, sur la côte Sud du Snæfellsnes, pour une petite rando (6,2km) qui longe la côte. On se gare en face d’un espèce d’immense lutin (oui oui) en pierre, point de départ de la rando.



On suit ensuite la côté, toujours avec énormément de vent, pour voir des colonnes de basalte, des rochers percés, des arches, le tout formé par la lave.







On reprend ensuite la voiture en passant par de très beaux paysages, on emprunte notamment une petite route en terre conseillée par le Lonely Planet où l’on se retrouve au milieu de champs de lave et de montagnes, là on se sent vraiment seuls.







On passe aussi dans pas mal de petits villages qu’on soupçonne d’être consanguins (enfin leurs habitants) en raison de l’isolement et du très petit nombre d’habitants. Il faut savoir que l’Islande, c’est 320.000 habitants (l’équivalent d’une ville comme Nice), dont 200.000 dans Reykjavik et sa banlieue. Ensuite la deuxième ville du pays est Akureyri, avec  18.000 habitants . Il reste donc 100.000 habitants qui se répartissent dans tous le pays dans des bleds qui sont indiqués sur la carte comme des grosses villes mais où en fait il n’y a qu’une station service, une quinzaine de bâtiments et 100 habitants.

Toujours beaucoup de vent, on passe devant une cascade dont l’eau est carrément projetée vers le haut avec la force du vent.



On se dirige vers une nouvelle rando (5km), qui n’est pas balisée. Les indications du guide de rando sont assez lacunaires donc on se fait notre propre tracé dans le coin, vues superbes du haut de la montagne sur toute la vallée et jusqu’à la mer.

Après notre première nuit dans la voiture qui fut finalement plus confortable qu’en tente, nous décidons de dorénavant dormir dans la voiture et de se faire une auberge une fois sur trois, ce qui revient grosso modo au même prix que si on avait dormi en camping tout le temps (une nuit en camping = 10€, une nuit en auberge environ 30€ par personne).

La difficulté avec la voiture c’est qu’on n’a aucune infrastructure style toilettes, cuisine, douches. Il va donc falloir se débrouiller pour se faire à manger, faire nos besoins et rester propres (on dirait le discours d’un SDF dans le métro parisien).
Les deux français du premier camping nous avaient parlé des piscines islandaises. Dans la mesure où l’eau est chaude naturellement (provenant des nombreuses sources chaudes du pays), elle n’est pas traitée au chlore ou à autre chose et il est obligatoire de prendre auparavant une douche savonnée et sans maillot (douches collectives, sinon c’est pas drôle). On a donc trouvé la solution pour la douche. Pour les besoins naturels ce sera dans la nature, et pour la cuisine on a notre petit réchaud quand il n’y a pas trop de vent et sinon ce sera squattage perpétuel de campings, qui disposent pour beaucoup de cuisines aménagées avec plaques électriques etc., en stressant à chaque fois de voir le propriétaire arriver pour nous demander ce qu’on fout là alors qu’on ne dort pas au camping.

Nous nous dirigeons donc vers la petite bourgade de Stykkisholmúr, où nous nous préparons d’abord des pâtes chinoises (encore !) sur notre petit réchaud sur un parking.
Ensuite, direction notre première piscine islandaise, Charlotte sort des vestiaires de la piscine traumatisée : elle a eu la chance de prendre sa douche avec toute l’équipe d’aquagym troisième âge de la ville, qui commençait son cours juste après, et elles ne ressemblaient pas tout à fait aux islandaises vues à Reykjavik…

La grande majorité des piscines islandaises sont découvertes, car très bien chauffées naturellement, c’est plutôt sympa, on sort du vestiaire congelés et on court jusqu’au bassin pour se réchauffer. Et le grand avantage de ces piscines c’est qu’elles ont toutes des hot tubs, c’est-à-dire des sortes de jaccuzis naturels en extérieur, avec une eau entre 38 et 42°C, donc quand tu cours en maillot de bain, qu’il fait 5°C dehors et que tu te mets enfin dans ton hot tub, c’est plutôt jouissif.

Dans cette piscine nous avons croisé :
·         Une nageuse retraitée méchante
·         Un obèse blond avec un petit zizi (il était avec moi dans la douche)
·         Une très grosse mama qui a quitté son cours d’aquagym au bout de 20’ pour nous rejoindre dans le hot tub en soupirant bruyamment pour manifester son contentement dans cette eau chaude, après avoir trottiné dans le froid jusqu’ici.
·         Une Indonésienne
·         Un Chinois qui tentait de nager la brasse et qui manquait de se noyer à chaque mouvement en relevant la tête brusquement et en aspirant une grande goulée d’air comme si c’était la dernière. Temps moyen sur 25m : 3’50
·         Un petit être vieux qu’on savait pas si c’était un homme ou une femme

Nous nous sentons tout propres et tout reposés après cette piscine et reprenons la voiture en direction d’Akureyri (la deuxième ville du pays, dans le nord), sachant que nous sommes déjà en fin d’après-midi et qu’on n’atteindra pas cette ville le jour même, avec donc pour projet de dormir dans la voiture sur le chemin.


 
Dans une vallée on voit la première neige du séjour au bord de la route, on est tout contents, on prend une petite photo, mais 10’ après c’est le drame, il commence déjà à faire nuit, et à neiger très fort, la route est pleine de neige et on décide de s’arrêter un peu plus tôt que prévu au bord de la route, en espérant que ça va se calmer pendant la nuit et qu’on pourra repartir le lendemain matin.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire