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A : Arnarstapi B : Stykkishólmur C : Borðeyri |
Lever vers 7h30, petit déjeuner
frugal, pas moyen de faire chauffer de l’eau pour un café avec le vent.
Nous
faisons un tout petit peu de voiture pour rejoindre Arnarstapi, sur la côte Sud
du Snæfellsnes, pour une petite rando (6,2km) qui longe la côte. On se gare en
face d’un espèce d’immense lutin (oui oui) en pierre, point de départ de la
rando.
On suit ensuite la côté, toujours avec énormément de vent, pour voir des
colonnes de basalte, des rochers percés, des arches, le tout formé par la lave.
On reprend ensuite la voiture en
passant par de très beaux paysages, on emprunte notamment une petite route en
terre conseillée par le Lonely Planet où l’on se retrouve au milieu de champs
de lave et de montagnes, là on se sent vraiment seuls.
On passe aussi dans pas mal de petits
villages qu’on soupçonne d’être consanguins (enfin leurs habitants) en raison
de l’isolement et du très petit nombre d’habitants. Il faut savoir que
l’Islande, c’est 320.000 habitants (l’équivalent d’une ville comme Nice), dont
200.000 dans Reykjavik et sa banlieue. Ensuite la deuxième ville du pays est
Akureyri, avec 18.000 habitants . Il
reste donc 100.000 habitants qui se répartissent dans tous le pays dans des
bleds qui sont indiqués sur la carte comme des grosses villes mais où en fait
il n’y a qu’une station service, une quinzaine de bâtiments et 100 habitants.
Toujours beaucoup de vent, on passe
devant une cascade dont l’eau est carrément projetée vers le haut avec la force
du vent.
On se dirige vers une nouvelle rando (5km), qui n’est pas balisée. Les
indications du guide de rando sont assez lacunaires donc on se fait notre
propre tracé dans le coin, vues superbes du haut de la montagne sur toute la
vallée et jusqu’à la mer.
Après notre première nuit dans la
voiture qui fut finalement plus confortable qu’en tente, nous décidons de
dorénavant dormir dans la voiture et de se faire une auberge une fois sur
trois, ce qui revient grosso modo au même prix que si on avait dormi en camping
tout le temps (une nuit en camping = 10€, une nuit en auberge environ 30€ par
personne).
La difficulté avec la voiture c’est
qu’on n’a aucune infrastructure style toilettes, cuisine, douches. Il va donc
falloir se débrouiller pour se faire à manger, faire nos besoins et rester
propres (on dirait le discours d’un SDF dans le métro parisien).
Les deux français du premier camping
nous avaient parlé des piscines islandaises. Dans la mesure où l’eau est chaude
naturellement (provenant des nombreuses sources chaudes du pays), elle n’est
pas traitée au chlore ou à autre chose et il est obligatoire de prendre
auparavant une douche savonnée et sans maillot (douches collectives, sinon
c’est pas drôle). On a donc trouvé la solution pour la douche. Pour les besoins
naturels ce sera dans la nature, et pour la cuisine on a notre petit réchaud
quand il n’y a pas trop de vent et sinon ce sera squattage perpétuel de
campings, qui disposent pour beaucoup de cuisines aménagées avec plaques
électriques etc., en stressant à chaque fois de voir le propriétaire arriver
pour nous demander ce qu’on fout là alors qu’on ne dort pas au camping.
Nous nous dirigeons donc vers la
petite bourgade de Stykkisholmúr, où nous nous préparons d’abord des pâtes
chinoises (encore !) sur notre petit réchaud sur un parking.
Ensuite, direction notre première piscine islandaise, Charlotte sort des vestiaires de la piscine traumatisée : elle a eu la chance de prendre sa douche avec toute l’équipe d’aquagym troisième âge de la ville, qui commençait son cours juste après, et elles ne ressemblaient pas tout à fait aux islandaises vues à Reykjavik…
Ensuite, direction notre première piscine islandaise, Charlotte sort des vestiaires de la piscine traumatisée : elle a eu la chance de prendre sa douche avec toute l’équipe d’aquagym troisième âge de la ville, qui commençait son cours juste après, et elles ne ressemblaient pas tout à fait aux islandaises vues à Reykjavik…
La grande majorité des piscines
islandaises sont découvertes, car très bien chauffées naturellement, c’est
plutôt sympa, on sort du vestiaire congelés et on court jusqu’au bassin pour se
réchauffer. Et le grand avantage de ces piscines c’est qu’elles ont toutes des hot tubs, c’est-à-dire des sortes de
jaccuzis naturels en extérieur, avec une eau entre 38 et 42°C, donc quand tu
cours en maillot de bain, qu’il fait 5°C dehors et que tu te mets enfin dans
ton hot tub, c’est plutôt jouissif.
Dans cette piscine nous avons
croisé :
·
Une nageuse retraitée méchante
·
Un obèse blond avec un petit zizi (il
était avec moi dans la douche)
·
Une très grosse mama qui a quitté son
cours d’aquagym au bout de 20’ pour nous rejoindre dans le hot tub en soupirant
bruyamment pour manifester son contentement dans cette eau chaude, après avoir
trottiné dans le froid jusqu’ici.
·
Une Indonésienne
·
Un Chinois qui tentait de nager la
brasse et qui manquait de se noyer à chaque mouvement en relevant la tête
brusquement et en aspirant une grande goulée d’air comme si c’était la
dernière. Temps moyen sur 25m : 3’50
·
Un petit être vieux qu’on savait pas
si c’était un homme ou une femme
Nous nous sentons tout propres et tout
reposés après cette piscine et reprenons la voiture en direction d’Akureyri (la
deuxième ville du pays, dans le nord), sachant que nous sommes déjà en fin
d’après-midi et qu’on n’atteindra pas cette ville le jour même, avec donc pour
projet de dormir dans la voiture sur le chemin.
Dans une vallée on voit la première
neige du séjour au bord de la route, on est tout contents, on prend une petite
photo, mais 10’ après c’est le drame, il commence déjà à faire nuit, et à
neiger très fort, la route est pleine de neige et on décide de s’arrêter un peu
plus tôt que prévu au bord de la route, en espérant que ça va se calmer pendant
la nuit et qu’on pourra repartir le lendemain matin.
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