Jour 3 : samedi 8 septembre : Reykjanes

A : Reykjavik
B : Hveragerði


Réveil 10h00 pour un check-out à 10h40.

Nous prenons la voiture en route vers notre 1ère rando islandaise. On attaque léger avec 4,5km. On est déjà foufous dans la voiture en découvrant les premiers paysages islandais en sortant de Reykjavik, c’est grandiose ! 



Nous testons pour la première fois nos tenue de combat pour la rando : le pantalon de k-way étant le détail qui fait toute la différence, il fait froid et il y a du vent ; meme pas mal!

 
 
La première rando est ouf, des panoramas de dingue, des milliards de photos. Danychou est un peu malade de la veille (mal à la tête et au ventre), mais du Doliprane et c’est gagné !









Nous avons notre première frayeur le midi en essayant de nous faire à manger : on découvre que notre réchaud (Campingaz) ramené de France ne s’adapte pas sur la bouteille de gaz achetée en Islande, on espère ne pas manger froid pendant 15 jours, sachant qu’on a fait des courses pou quasiment les deux semaines. On se décide à manger un sandwich le midi.

Sur notre route nous découvrons la qualité des routes islandaises. Grosso modo il y a quatre types de route :

- La route 1 ou route circulaire, qui fait tout le tour de l'Islande, donc une sorte d'autoroute, sauf que c'est limité à 90 et que la qualité est très inégale, il y a même quelques portions (rares) sans goudron, avec du gravier.

- Des routes secondaires goudronnées
- Des routes secondaires en terre/gravier, accessibles aux voitures de tourisme, mais très inégales, certaines très correctes et d'autres avec de bons gros nids de poule où tu ne dépasses pas les 40km/h.
- Et enfin les pistes (ou routes 'F'), accessibles uniquement en 4x4, donc pas pour nous, avec de grosses caillasses sur la route et surtout des gués à passer. Du coup pour faire le tour de l'Islande ça allait très bien, mais il y avait pas mal de lieux inaccessibles dans le centre du pays, où du coup nous nous sommes peu aventurés (mais de toute façon on aurait manqué de temps sur 15 jours, mais on a déjà prévu de revenir :))

On reprend ensuite la voiture pour enchaîner avec une seconde rando : 15,8km (T’AS COMPRIS). 

On attaque par un espèce de grand champ avec des petits ruisseaux qui fument dans tous les sens, et des gens qui se baignent dedans (alors que la température extérieure est de 10° à tout casser), un espèce de trou avec de la boue qui bout (c’est rigolo à dire ça) et qui fait plein de bruit.





On voit des montagnes fumantes, des trous d’eau bouillonnant un peu partout, des petites cascades et autres rivières, un mix entre la Contrée et le Mordor. Un peu de pluie en fin de balade mais qui donne un charme supplémentaire au décor et une pluie qui ne mouille pas (!) : tu la sens sur ta tête mais quand tu passes ta main dans tes cheveux tu n’es pas mouillé, et on a même le droit à un arc-en-ciel.





 


 Un peu avant la moitié de la rando, on passe devant une rivière avec plein de gens en maillot qui se baignent là, en pleine nature, toujours avec des montagnes fumantes et sachant qu’il ne fait vraiment pas chaud dehors. La nature est quand même sacrément bien foutue car en fait il y a deux rivières : l’une d’eau froide, et l’autre beaucoup trop chaude, genre 80°C. Mais elles ne sont pas idiotes et se rejoignent gentiment pour former une petite rivière à la température idéale, légèrement en-dessous de 40°C.

Mais la balade n’est pas terminée, donc on décide à contre cœur de marcher encore pour revenir ensuite.
Apres une grosse heure de marche supplémentaire, nous retombant sur la rivière, la baignade est bien méritée.Le déshabillage pique un peu mais quand tu te mets dedans c’est le kiff total. On a du mal à en sortir pour revenir dans le froid ambiant en maillot et pour ré-enfiler nos habits de rando crasseux (et le mot est faible, pourtant nous n’en sommes qu’au premier jour de rando…).


Pourtant il faut bien y aller pour rentrer avant la nuit. Arrivés au parking 4 germanophones (un allemand, 2 autrichiens et une suissesse) qui avaient fait la même rando que nous se tapent l’incruste dans la voiture pour qu’on les ramène à leur arrêt de bus, on se serre pour rentrer à 6 dans notre petite voiture, plus tout les sacs, on ne pensait vraiment pas que ça rentrerait, mais le germanique se tasse très bien.


Nous arrivons au camping du village, et en bons chrétiens nous allons à la réception pour demander à passer la nuit sur ce terrain et payer notre emplacement, mais un Français en sort, ce qui provoque un bon quiproquo vu qu’au départ on ne savait pas qu’il était français et qu’on pensait qu’il était le proprio du camping. Bref.

Finalement il était là avec sa copine et ils se sont montrés très bavards mais nous ont refilés quelques tuyaux sympas. Notamment on trouve des bouteilles de gaz campingaz pour notre réchaud en veux-tu en voilà, que de gentils campeurs ont laissé dans le camping en partant d’Islande car ils n’en avaient plus besoin, on fait donc le plein de bouteilles de gaz à moitié pleines ou à moitié vides, y’a deux écoles. Il y a même une cuisine dans le camping qui nous permet de ne pas entamer cette précieuse ressource et de nous servir de plaques nettement plus efficaces. On récupère également des sardines et des maquereaux abandonnés par d’autres campeurs, nous étant rendu compte au montage de la tente que nous n’avions que 5 sardines. Déjà en temps normal c’est short, mais là vu le vent qu’il peut y avoir en Islande, c’est juste inconscient (à ce moment on ne savait pas encore ce que signifiait le mot ‘vent’ en Islande).

Nous récupérons également deux godets en plastique qui nous serviront fidèlement pour nos cafés solubles dégueulasses ainsi qu’une lampe de camping ma foi fort utile. On ne savait pas si ces objets étaient là pour être récupérés par d’autres campeurs, en l’occurrence nous, ou s’ils étaient laissés pour être récupérés par leurs propriétaires, ce qui a permis d’inaugurer la théorie maîtresse tout au long de ce voyage : « On dit qu’on savait pas » dans toutes les situations où on sentait bien qu’on faisait un peu les sagouins.

La discussion avec les deux Français ne nous a pas non plus complètement rassurés : ils étaient là depuis 3 semaines, en camping, et ils nous confirment qu’il fait très frais, humide, qu’il y a du vent, et qu’il ne faut pas de faire d’illusion : on ne tiendra pas deux semaines en camping, on passera forcément par des auberges ou guesthouses, qui coûtent un bras en Islande. Heureusement nous on a une voiture pour s’abriter quand il pleut/vente ou qu’il fait froid, eux étaient à pied et en bus, donc pas top. Nous qui étions partis la fleur au fusil prêts à faire 2 semaines en camping, on commence un chouïa à s’inquiéter.

Charlotte monte la tente pendant que je fais à manger (bien grand mot) et nous mangeons donc notre premier repas de pâtes chinoises : ces fameuses pâtes qui sont déjà dans un bol, avec une petite sauce en poudre qui va bien, plus qu’à rajouter de l’eau chaude et c’est parti. C’est véritablement l’amie du campeur et notre aliment principal pendant ces 15 jours.

Arrivés dans la tente on se dit que 15 jours comme ça ça va être sacrément relou : surtout lorsqu’il faut monter la tente lorsqu’il fait nuit, et ladite tente est minuscule, on tient à peine à deux et il est assez compliqué de s’organiser vu le bordel ambiant qui prévaut déjà dans la voiture.

Deux petits réfugiés devant leur tente

On s’installe avec nos petits tapis de sol, duvets et autres couettes polaires (Merci Mélissa) en espérant bien dormir.

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